La commune d'Asson se caractérise par une occupation de l'espace mixte; d'une part un habitat dispersé et d'autre part des quartiers bien typés

Il y a bien sûr le centre actuel, autour de l'ancienne bastide, mais aussi la Bielle sur la façade sud de l'oppidum; l'ancien quartier des Artès, devenu Arthez d'Asson, lié au minerai de fer de Baburet.

Et puis il y a le quartier Labat, sorte de village-rue bien visible depuis la terrasse de l'église.

Il n'est pas facile de lui donner un âge, par contre, il est évident que son occupation, entre la silhouette protectrice de St Martin et les contreforts de l'oppidum, est directement liée à la présence du château d'Abère et à celle de l'Ouzom, rivière toute proche.



A part quelques demeures cossues, le quartier Labat est surtout composé de petites maisons individuelles agrémentées de jardins potagers.

A l'origine, il est probable qu'elles étaient occupées par des familles au service des châtelains et également par des ouvriers travaillant dans les usines locales.

En effet, l'énergie hydraulique de l'Ouzom fut largement utilisée pour l'activité du quartier.

Ainsi, un canal aujourd'hui asséché a alimenté une unité de production d'huile de noix dont les murs étaient encore visibles il y a une quarantaine d'années, tout près du pont sur l'Ouzom. 


 

ll a aussi alimenté le moulin du château, à l'entrée du quartier; ce même moulin ayant ensuite abrité des turbines qui produisaient l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'usine de textiles Cazabieille.

Toujours le même canal alimentait à l'autre extrémité du quartier le moulin et l'usine de chapelets de Labarbère.

Autant dire que le quartier Labat connaît depuis longtemps une véritable activité autrefois servie par l'industrie, l'artisanat, le commerce et les tisserands à domicile.

 

 

Cadastre Napoléonien. - Le plan du quartier Labat

La loi du 15 septembre 1807 donna naissance au cadastre parcellaire appelé communément « napoléonien », composé d’états de sections, de matrices de propriétés bâties et non bâties, et de plans.

Napoléon voulait en faire à la fois un instrument juridique, pour établir la possession du sol, et un outil fiscal qui permettait d’imposer équitablement les citoyens aux contributions foncières.

Voir le plan du quartier (PDF)

 


Rédaction : association histoire et archéologie
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